Eidôlons

Eidôlon : du visuel porteur d’ illusion

[1] […]L’eidôlon, c’est ce qu’on voit comme si c’était la chose même, alors qu’il ne s’agit que d’un double : ombres des morts dans l’Hadès (Odyssée, XI, 476), sosie d’Hélène créé par Héra (Euripide, Hélène, 33), effigie ou portrait, qui met sous les yeux les absents […] Bref, l’eidôlon est du visuel porteur d’illusion, par opposition à l’eidos ou l’idea, de même racine, la forme belle et vraie

Gérard Simon, Le Seuil / Dictionnaires le Robert, 2019

Les eidôlons sont des ombres d’ombres, des fantômes de nos sensations et pulsions, images déformées et incomplètes de notre inconscient qui refont surface. Naissant dans l’abstraction ou suivant le mythe des Dibutades elles représentent tous les fantômes, anges et démons et autres émotions nous habitant.

Ces figures sont un regard introspectif porté par l’artiste sur ses envies et ses peurs, sur ce qu’il croît savoir, et ignorer, de lui et des autres.

Les eidôlons ne sont pas des images de la réalité, des visions de choses mêmes, ou leurs représentations, ce sont de illusions évanescentes, impressions floues de l’absent, du vide généré par la vacuité.