Francine
L’artiste
Depuis l’enfance Francine dessine, écrit aussi, exprimant un monde féerique, le lien entre écriture et peinture est présent dès le départ.Suite à ses cours de dessin aux Beaux-Arts de Genève et de peinture avec le peintre Georges Aubert, elle part à Florence à l’Académie des Arts et travaille chez un vieux sculpteur dans l’atelier duquel règne une réminiscence de la Renaissance. Elle envisage ensuite de partir pour Madrid mais Salvador Dali qu’elle a l’occasion de rencontrer à Port Lligat lui conseille d’arrêter les cours : « Le problème est désormais entre la toile et vous ».
Elle débute donc sa vie d’artiste professionnelle avec des hautes et des bas, des refus, des expositions, malgré tout des ventes.
C’est en Amérique du Sud où elle vivra plus de trente ans et où la peinture se vend bien, des commandes privées arrivant régulièrement, qu’elle reprend l’écriture longtemps délaissée ou réduite à des ébauches de romans auxquelles elle ne donne pas suite. Un roman inspiré par le souvenir des lointaines saisons, sous ce climat uniforme, La Tour d’Automne.
De retour en Europe elle partage désormais son temps entre écriture et peinture.
Une peinture est souvent comme une photo, un instant d’une histoire à écrire et un roman peut être le développement d’un cliché dont on voudrait connaître la réalité cachée. Et pour la connaître on écrit.
Sa Démarche
Déjà influencée à l’aube de sa carrière par le surréalisme, sa brusque compréhension des possibilités de son art est déclenchée par une reproduction de Wolfgang Paalen dans la revue Minotaure, image fantastique qui va se superposer à la vision dans son enfance d’un vieux parapluie déchiqueté accroché à un buisson dans un champ, insolite, comme une intrusion quine devrait pas être là.
Et dès lors Francine se consacre à exprimer l’incessante instabilité des mondes et l’étroite frontière entre réel et irréel, ou surréel. Qui peut se traduire par des mouvements irrationnels tels que des roches se transformant en blocs de lumière ou en oiseaux. Ouvrir une perspective sur un second plan de la réalité avec une technique opposition et de fusion entre les objets concrets et le vide qui transparaît derrière, les éléments représentés en perdant leur consistance ou leur identité.
Sa palette de couleurs s’est constituée en fonction de cette expression picturale, toute la gamme des terres utilisée aussi bien pour le solide que pour le diaphane dans un jeu entre les différentes lumières et les brouillards inquiétants.
Cette recherche ou ce chemin l’a conduite à un style propre qu’un journaliste appela un jour peinture sémantique car il tient autant du discours que de la vision plastique.
C’est un travail conscient avec les symboles et les grands archétypes dans une tentative d’explorer les possibilités de la conscience et de les repousser au-delà des limites habituelles.
Par l’imagination créatrice.
Son parcours
1954 : 2 ans avec le peintre Georges Aubert à Genève
1956 : 2 ans à l’école des Beaux Arts de Genève
1958 : 1 an à l’académie des Beaux Arts de Florence
1959 : 2 mois avec Salvador Dalí (personnel) à Port Lligat en Espagne
Événements/Expositions
2019 Florence Biennale, Italie.
2017 Exposition collective. Entropie Vol. 2. Ottovolarte Art lab. Florence, Italie.
2017 Exposition collective. Le salon de juin 2017. Galerie Thuillier. Paris, France.
2012 Exposition collective, La Florimontaine. Petit-Lancy. Genève, Suisse.
2006 Espace Art & Décoration, Carouge, Suisse.
2005 Galerie Mélisande, Genève, Suisse.
1999 Collège Helvetia, Bogotá, Colombie.
1999 Ministère des Relations Extérieures, Bogotá Colombie.
1998 Université Javeriana, Bogotá Colombie.
1994 Sala de la Cultura, Soacha Colombie.
1989 Galerie Motte, Genève.
1986 Instituto Colombiano de Cultura Hispanica, Bogotá, Colombie.
1983 Salon Régional de la Cultura, Tunja, Colombie.
1970 A Wolfsburg, Allemagne.
1967 Galerie André Sangsue, Genève, Suisse.